Résorption des Points Noirs du Bruit (PNB)

Votre résidence principale est située le long des RN 13, 174, 175 ou l'A84 dans le département de la Manche ?

Si oui, votre logement est peut-être recensé comme un "Point Noir du Bruit" (PNB).

Dans ce cas, vous pouvez bénéficier d'une aide financière de l’État pour des travaux d'isolation de façades visant à réduire l'exposition de votre habitation aux nuisances sonores.

Rappel du contexte règlementaire

Le bruit est une nuisance importante, ressentie comme plus ou moins gênante selon les individus et le niveau d'exposition sonore. Les pouvoirs publics ont pris en compte cette problématique, dans le cadre de la règlementation française, via le code de l'environnement essentiellement et au niveau européen via la directive de 2002 relative à l'évaluation et à la gestion du bruit dans l'environnement.

Le classement sonore des voies a permis, dans un premier temps, de classer les infrastructures de transports terrestres selon leur niveau d'émission sonore, niveau qui varie sur une échelle de 1 à 5. A la suite de cette classification, les zones bâties impactées par les émissions sonores ont fait l'objet d'études afin de déterminer les bâtiments classés Points Noirs du Bruit (PNB).

Critères d'identification d'un Point Noir du Bruit (PNB)

Il existe 4 critères pour déterminer un Point Noir du Bruit :

- un bâtiment sensible au bruit : habitations, établissements d'enseignement, de soins, de santé, d'action sociale et de tourisme ;

- répondant aux exigences acoustiques : indicateurs de gêne due au bruit des réseaux routier et ferroviaire nationaux dépassant, ou risquant de dépasser à terme, la valeur limite en Lden (jour) de 68 dB(A) pour le routier et de 73 dB(A) pour le ferroviaire ou la valeur limite en Ln (nuit) de 62 dB(A) pour le routier et de 65 dB(A) pour le ferroviaire ;

- répondant aux critères d'antériorité :

. locaux d'habitation dont la date d'autorisation de construire est antérieure au 6 octobre 1978 (date de parution du 1er texte obligeant les candidats constructeurs à se protéger des bruits extérieurs) ;

. locaux d'habitation dont la date d'autorisation de construire est postérieure au 6 octobre 1978 tout en étant antérieure à l'intervention de toutes les mesures suivantes : publication de l'acte décidant l'ouverture d'une enquête publique portant sur le projet d'infrastructure, mise à disposition du public de la décision arrêtant le principe et les conditions de réalisation du projet d'infrastructure au sens de l'article R121-3 du code de l'urbanisme (Projet d'Intérêt Général) dès lors que cette décision prévoit les emplacements réservés dans les documents d'urbanisme opposables, inscription du projet d'infrastructure en emplacement réservé dans les documents d'urbanisme opposable, mise en service de l'infrastructure, publication du premier arrêté préfectoral portant classement sonore de l'infrastructure (article L571-10 du code de l'environnement) et définissant les secteurs affectés par le bruit dans lesquels sont situés les locaux visés ;

. locaux des bâtiments sensibles au bruit dont la date d'autorisation de construire est antérieure à la date d'entrée en vigueur de l'arrêté préfectoral les concernant pris en application de l'article L.571.10 du code de l'environnement (classement sonore de la voie).

Lorsque ces locaux ont été créés dans le cadre de travaux d'extension ou de changement d'affectation d'un bâtiment existant, l'antériorité doit être recherchée en prenant comme référence leur date d'autorisation de construire et non celle du bâtiment d'origine. Un cas de changement de propriétaire ne remet pas en cause l'antériorité des locaux, cette dernière étant attachée au bien et non à la personne.

- le long d'une route ou d'une voie ferrée nationale.

La résorption des Points Noirs du Bruit

La réglementation française impose que des mesures soient prises afin de réduire l'exposition sonore des habitants dans les bâtiments classés Point Noir du Bruit. Diverses mesures peuvent être mises en œuvre (traitement à la source, écrans antibruit, traitement des façades...).

La politique de rattrapage des Points Noirs du Bruit des réseaux routier et ferroviaire nationaux a été établie à partir d'outils de connaissance des secteurs affectés par une nuisance importante (observatoires) et de la définition de modalités techniques et financières. Lorsque la solution technique consiste à renforcer l'isolation acoustique des façades, le principe financier retenu est celui du subventionnement.

Les subventions accordées aux propriétaires des logements ou des bâtiments sensibles au bruit est accordée pour la réalisation de travaux d'isolation acoustique qui peuvent s'accompagner de travaux et aspects connexes :

- établissement ou rétablissement de l'aération ;

- maintien du confort thermique (possibilité d'ajout de volets sur la façade ouest), sous réserve de dispositions d'urbanisme à la charge du propriétaire ;

- sécurité après les travaux (sécurité des personnes, sécurité incendie, gaz et électricité, pour les seuls travaux subventionnés) ;

- maintien d'un éclairement suffisant des pièces ;

- remise en état après travaux dans les pièces traitées.

Taux de subvention pour les opérations d'isolation acoustique des habitations 

- 80 % de la dépense subventionnable ;

- 90 % quand les revenus du bénéficiaire n'excèdent pas les limites définies par l'article 1417 du code général des impôts ;

- 100 % pour les bénéficiaires de l'allocation supplémentaire mentionnée à l'article L.815-2 ou à l'article L.815-3 du code de la sécurité sociale.

Taux de subvention pour les opérations d'isolation acoustique des locaux d'enseignement, de soins, de santé, d'action sociale et de tourisme

- 100 % de la dépense subventionnable.